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que les laconiques considérants de cet acte : « Les manans de la dicte ville n’avoient esté gardez ne soutenus, ains, au contraire, par les gens d’armes de par deçà supprins, efforchez et pillez,… tost après est avenu que la dicte ville a esté brulée et destruite, tellement que des maisons et édiffices, tant dedens la dicte ville que ès faubours, il n’y est comme riens demouré…, et après que la dicte ville c’estoit pour une grande part réedifiée, les dicts gens de guerre de par deçà y estans dedens et tenans garnison, fut prinze par les ennemis, pillée et encore autrefois mise en feu ».

À peine cinquante ans de paix succédèrent à ces malheurs. Des fêtes vinrent égayer ce laps de temps, notamment celles qui furent célébrées à l’occasion de la concession à l’évêque du titre de duc, en 1510.

Jacques de Croy fit de la ville sa résidence habituelle, ce qui y amena un peu de mouvement. Il fit, en même temps, commencer un palais, véritable résidence princière, que décorèrent le pinceau de Jehan Lefebvre et le ciseau de Félix van Pulaer[1]. Mais ce repos finit bientôt, la rivalité entre les maisons de France et d’Autriche rouvre l’ère des incendies et des pillages. En 1543, François Ier

  1. Le docteur Cloez, p. 49, parle « de l’ancienne forteresse d’Herluin et de Gérard de Florines, à l’aspect lourd et féodal ». Erluin n’eut d’autre château qu’une tour de bois ; quant à la résidence de Gérard, nous n’en avons aucune description. Est-ce celui qui avait été restauré en 1270 par Nicolas de Fontaines ? (Finot. Inventaire sommaire, xxvi).