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le cateau aux temps modernes

particuliers, les pensions qui étaient en retard et les frais de réfection. Aussi l’abbé demanda-t-il au Pape la réduction à 200 ducats du service de l’annate qui se montait autrefois à 1.200 ducats[1].

En 1493, nous voyons donner à cense une ferme qui était inoccupée depuis plus de cent ans. Ajoutons d’ailleurs qu’en 1480 et 1481, pour comble de maux, tout le Cambrésis eut beaucoup à souffrir de la famine[2].

Philippe le Beau lui-même voulut diminuer la détresse de la ville, détresse due en grande partie à ce qu’elle avait embrassé le parti des ducs de Bourgogne. Par une lettre datée du 10 septembre 1493 et rendue à la requête de l’évêque Henri de Berghes, il remit aux habitants du Cateau pour huit ans, la somme annuelle qu’ils devaient au château de Bouchain pour être gardés et défendus. L’archiduc reconnaît que ce devoir, qui incombait à ses prédécesseurs, n’a pas été rempli[3]. Rien n’est plus navrant

  1. L’Inventaire analytique des libri obligationum et solutionum des archives vaticanes, publié par Berlière (Paris, Bruges, 1904, in-8o), ne fait pas mention de cette réduction. Toutefois, la somme fixée était exacte, car nous voyons l’abbé dom Soris s’engager à payer 1.250 fl. et cinq services des familiers, no 1793. D’ailleurs, il est à remarquer que la série des registres de la chambre apostolique est incomplète pour cette période.
  2. Ms. 742 de la bibliothèque de Cambrai, en 1481. — « On vendoit le mencault de bledz deux escus, et dura ledit chier temps jusques à l’aoust iiiixx et deux ».
  3. Bruxelles. — A. D. B. 2.152. — Dom Potier donne une traduction française de cette lettre.