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le cateau au moyen âge

au cens de l’évêque devaient y moudre leur grain[1]. Les hôtes de Saint-André devaient faire moudre aux moulins de l’abbaye et faire cuire leur pain à son four[2].

L’évêque possédait deux fours à Cambrai, l’un devant la porte Jehan Fournel, l’autre dénommé four Saint-Sauveur. La cuisson d’un maincaut au xiiie siècle valait un denier. Le premier des fours rapportait par an 40 s. p., le second 6 l. p.[3]. Les vendeurs de pain payaient 12 s. à la Saint Rémi et 8 à Pâques pour leur étal au marché[4].

Les charcutiers ou macecliers payaient 2 s. à la Saint Rémi et à Pâques pour leur étal[5].

Pour tout muid de « brai » brassé, l’évêque percevait un setier de 20 lots de cervoise. Les droits sur le commerce du vin lui rapportaient par an 20 l. p. Cette taxe variait suivant que le vin était déchargé en un lieu payant le ces à l’évêque ou non. Dans le premier cas, la charette payait un setier de vin, le char deux setiers ; dans le

  1. Ibid., p. 273. « Et s’est assavoir tout cil dou Castel ki mainent en le rente le Vesque doivent molre as molins iumiaus le vesque, et nomméement li boulenguier. »
  2. Ibid. « Li oste Saint-Andriu doivent molre as molins Saint-Andriu et cuire as fours. »
  3. A. D. F. d. C. Cartulaire 3, p. 267.
  4. Ibid., p. 273. « Cascuns estaus là u on vent pain, doit xii cambrésiens à le Saint Rémi et xiii cambrésiens à Pasques. »
  5. « Cascuns estaus de macecliers doit ii s. cambrésiens à le Saint Rémi et ii s. à Pasques. »