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Dès le xiiie siècle, existait une halle qu’une gravure nous représente comme une maison à trois pignons, dont la façade de chacun est percée par deux ouvertures. Elle semble n’avoir guère servi à cette époque qu’au commerce des grains. La charetée de grains payait deux sous tournois, la charge d’un cheval payait un sou, celle d’un homme une obole. Cette taxe rapportait 20 l. p. au prélat[1].

Le Docteur Cloez[2] dit que les habitants avaient à payer sous le nom de gave ou gaule une redevance en blé à l’intendance de l’évêque. Il y a là une grave erreur. Le droit de gave était dû non à l’évêque, mais à l’avoué du chapitre de Cambrai et nous le voyons s’établir peu à peu au xiie siècle. Il est expressément reconnu lorsque Charles le Bon occupe la châtellenie[3]. Des comtes de Flandre il passa aux différents possesseurs du comté, rois de France, ducs$ de Bourgogne, etc. [4].

Le prélat possédait deux moulins qui sont ceux désignés sous le nom de moulins jumeaux et situés près de la rue des Foulons[5]. Tous les habitants soumis

  1. A. D. F. d. C. Cartulaire 3. — « C’est li halages au Castel. »
  2. Étude historique, p. 26.
  3. M. G. xiv. G. Nicolai, p. 242. « Dicit enim esse suum, per jus hereditatum, ut conferat auxilium, viris Cameracensium, more Karoli, comitis, sui boni predecessoris, qui gavalum Cameraci possedit nutu Cœsaris. »
  4. Denis du PéageÉcole des Chartes. Position des thèses de l’année 1900.
  5. A. D. F. d. C. Cartulaire 3, p. 263.