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Malgré toutes les sanctions énumérées en 1180, ce ne fut vraiment qu’en 1225 que l’évêque put disposer librement de cette charge. En effet, en 1199, le successeur de Philippe d’Alsace, Baudouin, reçoit l’investiture de la prévôté, à charge d’assurer au prélat la jouissance de tous les revenus et droits. Il obtient ainsi le droit de nommer aux emplois de cette charge pour faire la volonté de l’évêque[1]. Enfin, en 1225, en présence des pairs du Cambrésis, des hommes de fief, du consentement de ses frères et de ses parents[2], un nommé Werric remit la prévôté à l’évêque Godefroy de Fontaine et reçut en échange le tiers des revenus du moulin de Cappelle et la terre de Bruille[3]. Peut-être fut-il alors remplacé par le châtelain, car il n’est plus fait mention de lui et ses fonctions sont remplies par le châtelain.

Comme à Tournai[4], comme à Cambrai[5], l’ensemble du corps municipal, composé du maïeur, des échevins, d’employés subalternes, portait le nom de consaux.

À la tête des échevins était le maïeur, sur les

  1. Bibliothèque de Cambrai, manuscrit 887, pièce N. Ce manuscrit du xviie siècle renferme toutes les pièces relatives à la prévôté. Baudouin devait renoncer à l’investiture sur la simple demande de l’évêque.
  2. Baudouin, chevalier et Hugues ; Aelis dame de Marcoing, Mathilde dame d’Ascq et quatre frères de Marcoing.
  3. Bibliothèque de Cambrai, manuscrit 887, pièce P.
  4. Vandenbrœk. Extraits analytiques des anciens registres des consaux de la ville de Tournai, 1861, 2 vol. in-8o.
  5. Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen Âge, p. 80.