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le cateau au moyen âge

Dès lors, nous voyons les évêques jouir en paix de cette ville qu’il avait fallu défendre avec tant d’acharnement. C’est là que Guillaume de Hainaut se retire en 1298[1], lorsque la rébellion de ses sujets cambrésiens le force à quitter sa ville épiscopale ; là que Pierre d’Ailly trouve un refuge lorsqu’il est chassé de Cambrai par les intrigues du duc de Bourgogne[2]. C’est au Cateau aussi que Pierre de Mirepoix tient un concile en 1311[3]. En dehors de l’occupation passagère de Jean Namur en 1309[4], nous n’avons plus rien à noter de fâcheux pour la ville. Sans doute, les bandes ravagent les environs lors de la guerre de Cent ans, mais la ville elle-même, protégée par les troupes qu’y envoie le roi de France et que commandent Thibaud de Moreuil, les seigneurs de Mirepoix et de Raineval[5], ne semble pas avoir souffert, sauf pendant son occupation par le comte de Hainaut, en 1340[6]. Le manuscrit 184 des introitus et exitus aux archives vaticanes[7] qui

  1. A. D., F. d. C., pièce sur parchemin.
  2. Dupont. Histoire ecclésiastique et civile de Cambrai et du Cambrésis. (Cambrai, 3 vol. in-16), t. ii passim. — Bouly. Dictionnaire historique, p. 3.
  3. Le Glay. Cameracum Christianum, p. xl. Introduction historique.
  4. Sur ce sujet, voir Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen Âge, p. 268 à 273.
  5. Chronique Normande du xive siècle, dans la Société de l’Histoire de France. 1893, in-8o, et Froissart (éd. Kervyn de Lettenhove, t. i, p. 427-452).
  6. Finot, Inventaire analytique, p. v.
  7. Signalé par Dubrulle, Un document inédit sur la guerre de Cent ans. Revue des Sciences ecclésiastiques. 1904.