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le cateau au moyen âge

Mais il était dit qu’au xive siècle, l’évêque ne pourrait rester paisible possesseur du Cateau. Nous avons vu que la garde de la tour Ste-Marie était confiée à un prévôt. Comme tous les officiers ecclésiastiques, celui-ci avait rendu sa charge héréditaire, et avait en même temps étendu ses pouvoirs. C’est ainsi qu’il percevait une partie des amendes judiciaires et avait une sorte de juridiction en dehors de la ville[1]. Autant que nous pouvons en juger, ses pouvoirs rappelaient assez bien ceux du châtelain[2] à Cambrai. Jugeant trop grande l’influence de cet officier, les évêques essayèrent de la diminuer. Nicolas ii racheta cette charge aux fils de Watier le Tonnerre, moyennant sept livres par an, auxquels Pierre de Flandre ajouta soixante sols, et Allard, en 1117[3], remplaça le tout en accordant au fils aîné Odon un fief à hommage lige d’une charruée de terre moitié cultivée et moitié en friche[4]. Cet accord fut confirmé par Guillaume, archevêque de Reims, légat du Saint-Siège[5]. Mais la veuve de Watier ne voulut probablement pas reconnaître cette vente et profita d’une absence de Roger de Wavrin[6]

  1. Voir plus loin.
  2. Les droits de l’ancien châtelain de Cambrai. Souvenirs de la Flandre Wallonne, t. vi.
  3. Tous deux avaient été élus par l’influence des comtes de Flandre. Pierre était le frère de Philippe d’Alsace.
  4. A. D. F. d. C. Original parchemin.
  5. Ibid.
  6. M. G. vii. Gesta abbreviata, p. 509. Il s’était rendu à Rome pour recevoir la consécration épiscopale.