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Ce forfait criait vengeance. Simon, le fils de Hugues d’Oisy, se met à ravager les terres de Gérard qui en est bientôt réduit à se défendre lui-même. En vain Hugues intervient pour rétablir la paix. Liétard ne veut accorder son pardon que si l’envahisseur abandonne sa conquête, relève les églises brûlées, paye 10,000 marcs d’indemnité, et offre une satisfaction suffisante pour les victimes[1]. Cependant, à la demande du comte de Hainaut, qui assure que ces conditions seront remplies, il absout les soldats sous la promesse que les fantassins payeront 20 deniers et les cavaliers 5 sous. Mais cette exigence ne fut pas remplie[2]. Bien au contraire, la population de Cambrai qui voyait ses biens dévastés par la guerre, son commerce interrompu, attribua ses maux à Liétard et envoya une ambassade à Reims, accusant l’évêque de simonie et d’avarice.

Ces accusations furent écoutées et le prélat dut quitter Cambrai en janvier 1135.

Son successeur, Nicolas, prenait le pouvoir dans des circonstances difficiles. De son château de St-Aubert et du Cateau, Gérard faisait des razzias d’hommes et de chevaux, privant l’évêque de tout revenu. Le nouveau pontife voulut n’avoir recours qu’à la douceur et ce fut en vain que les habitants du Cambrésis, fatigués de ces exactions, pressérent l’évêque de l’attaquer dans son château de St-Aubert. Le châtiment vint pourtant.

  1. De Smet, p. 165.
  2. Ibid., p. 166.