Page:Meresse Histoire du Cateau 1906.djvu/25

Cette page n’a pas encore été corrigée
11
le cateau au moyen âge

Hugues d’Oisy, le puissant châtelain du Cambrésis[1], il était l’ami de Gilles de Chin, dont l’histoire et la légende ont popularisé les exploits[2]. Après avoir dévasté les biens de l’évêque, il voulut s’emparer du Cateau et y vint avec de fortes troupes, appuyé par le comte de Hainaut et Gilles de Chin.

Ayant fait mettre le feu aux chaumes qui recouvraient les toits, il alluma un incendie qui, en peu de temps détruisit la malheureuse cité. Du palais épiscopal, de Notre-Dame, de St-Martin, de St-André, il ne resta que des ruines. Les chroniqueurs nous font le tableau le plus désolant de la malheureuse cité, où beaucoup d’habitants furent brûlés ; les seuls chiffres donnés, cent hommes et douze enfants retrouvés carbonisés ensemble, nous permettent de nous faire une idée de la violence de l’incendie. En vain, beaucoup de ces malheureux essayèrent de se sauver en sautant des murailles.

Le prévôt Adam continua pourtant à résister dans la Tour Sainte-Marie, mais entouré de forces supérieures, il dut rendre la tour à Gérard qui lui permit de se retirer[3].

  1. De Smet. Gesta pontificum cameracensium. Gesta Nicolai. Strophes 209, 210 et Recueil des historiens de France, t. xiii, p. 270.
  2. Liégeois. Gilles de Chin, l’histoire et la légende. (Louvain-Paris, 1903, in-8o). Dans son crayon généalogique, M. Liégeois indique Gérard comme étant le beau-fils de Gilles, dont il aurait épousé la fille Mathilde de Berlaymont ; il ne peut s’agir que d’un second mariage.
  3. M. G. vii. Chronicon S. Andreæ, p. 550. De Smet, Gesta pontificum cameracensium. Gesta Liethardi, p. 162, 163.