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circonstance aidèrent l’évêque, Baudouin reçut une grave blessure à la tête. Se voyant en danger de mourir, il envoya une ambassade au prélat pour être relevé des censures ecclésiastiques. Gérard en profita pour acheter les conseillers du comte[1] et celui-ci consentit enfin à rendre la châtellenie et Le Cateau.

Charles de Danemarck refusa de reconnaître l’abandon de son prédécesseur, mais sur les menaces, sur les prières de Burchard, il consentit à lui rendre Le Cateau, à la condition toutefois qu’il pourrait y chercher un refuge en cas de besoin[2]. S’il faut même en croire la version française des Gestes, l’évêque aurait versé 200 marcs pour obtenir ce résultat. On le voit, la restitution ne se faisait pas sans condition. La place était trop forte pour que Charles y renonçât complètement et tout au plus pourrait-on parler d’un partage de l’autorité[3].

Cette place que Burchard avait eu tant de peine à recouvrer devait être de nouveau enlevée au domaine épiscopal sous le pontificat de son successeur.

À Saint-Aubert habitait un seigneur que soutenaient de puissantes influences. Marié à Ermengarde, fille de

  1. « Non sine pretio magno consiliariis ejus collato, hanc villam cum turri recepit. » M. G. vii. Chronicon S. Andreæ, p. 546.
  2. M. G. xiv. Gesta Burchardi, p. 213. vii. Chronicon S. Andreæ, p. 546.
  3. M. G. Gestorum versio Gallicana, vii, p. 522 et xiv, p. 214.