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le cateau au moyen âge

l’investit de la châtellenie de Cambrai et du Cateau-Cambrésis[1].

Cet abandon qui mettait la ville aux mains du comte de Flandre ne fit d’ailleurs d’aucun avantage à Gaucher qui, quelques mois après l’entrevue de Liège, fut de nouveau chassé de sa ville épiscopale. Cette fois, le fils de Henri iii, Henri iv, vint lui-même à la tête d’une forte armée, força les Flamands à se retirer du Cambrésis et dévasta quelques domaines de Robert[2], mais un compromis arriva encore et le comte fut de nouveau investi de la châtellenie et du Cateau[3]. Il attachait la plus grande importance à cette place qu’il fortifia avec soin[4].

Le faible Odon, successeur de Gaucher et de Manassés n’était pas de force à lutter contre le puissant comte de Flandre. Il n’en fut pas de même de l’évêque Burchard. Confiant dans son droit, il fit excommunier le fils de Robert, Baudouin vii, comme détenteur des biens de l’Église et chaque jour la sentence fut annoncée au son des cloches. Les

  1. M. G. xiv. Gesta Burchardi, p. 213. « Tercius enim Henricus imperator castellaniam Cameraci, Novumque Castellum secundo Roberto comit Flandrarium olim concesserat ideo possidendum ut episcopum… sustineret… » 29 juin 1193.
  2. M. G. vii. Lambert de Wattrelos, p. 510, 511. Chronicon S. Andreæ, p. 545.
  3. M. G. xix. Gesta Galcheri, p. 207. « Suscepit ergo comitem in amicum et hominem, dans ei castellaniam Novumque Castellum etiam », de même Chronicon S. Andreæ.
  4. Hœres. Das Bistum Cambrai 1092-1191. (Leipzig, 1882, in-8o), croit à tort que ce fut Cambrai, p. 25.