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histoire du cateau

Enrichie par les libéralités de Gérard et de ses successeurs, par les dons des seigneurs du voisinage[1], l’abbaye devint puissante non seulement au dehors mais au Cateau même, où elle acquit entre autres choses la moitié du droit de banlieu[2], la dîme[3], ainsi que celle de Vendegies[4]. À l’ombre de ses murs se développa une vie artistique et littéraire intense dont les moines Renier[5] et l’auteur de la Chronique sont les plus illustres représentants. C’est à la Chronique de St-André, que nous devons de connaître l’histoire du Cateau dans ces périodes anciennes[6].

Il fallait mettre à l’abri ces populations paisibles. La clôture n’était formée que par des remparts en bois, l’évêque Gérard fit élever à grands frais une tour élevée. Pour en perpétuer la mémoire, il fit graver dans la pierre l’inscription suivante : Sanctæ Dei genitrici Mariæ, Gerardus episcopus, domum hanc ad tuitionem et refugium pauperum. Quam qui ad hoc servaverit, benedictionem,

  1. Voir la liste dans Dubrulle. Les archives de St-André du Cateau. Revue des bibliothèques et archives de Belgique. 1904.
  2. Charte de Conrad ii en 1033, déjà citée.
  3. Voir plus haut.
  4. A. D., Fonds de St-André du Cateau. Original sans scel. 1224. L’évêque Godefroy en est le donateur.
  5. Durieux. Miniature du moine Régnier, religieux de l’abbaye de St-André, dans les Mémoires de la Société d’Émulation de Cambrai, t. xxxii.
  6. Retrouvée par Bévenot au xviiie siècle, la dernière édition a été publiée par Bethmann, dans les Monumenta Germaniæ Scriptores, t. vii.