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le cateau au moyen âge

droit d’établir un château pour empêcher les vols et assurer la liberté aux laboureurs. « Castellum… muniri ut hoc esset obstaculum latronibus, præsidiumque libertatis circum et circa rusticanis cultoribus »[1]. Comme nous le verrons plus loin, ce château devait également servir de refuge aux évêques et devait être un poin d’appui sérieux pour leur domination temporelle. Le 21 avril 1001, Otton accordait à l’évêque le droit d’établir un marché, des péages, de percevoir l’impôt et de battre monnaie, ainsi que le droit de ban[2]. Deux ans plus tard, Henri ii confirmait ces privilèges, la création d’une monnaie au Cateau[3] et y ajoutait le droit de nommer à tous les offices, faisant ainsi de l’évêque le chef absolu du Cateau. Tous ces droits étaient protégés par l’immunité[4]. Le don du comté de Cambrai par Henri ii devait en faire le seul maître après l’empereur[5].

  1. Ib. 450. De même que dans une charte de Conrad ii en 1033. (Mirœus et Foppens. Opera diplomatica, t. i, p. 56. Stumpf, 2.050). « Quod… Erluinus exstruxerat (favente tertio Othone, imperatore) in munimemtum contra omnes incursus malignorum inibi circumquaque exuberantium. »
  2. Original à Lille, A. D., F. d. C., M. G. Diplomata ii, p. 832. Stumpf 1.257.
  3. Il ne semble pas que les évêques aient usé de ce droit au Cateau même. Voir Robert. Numismatique de Cambrai (Paris, 1865, in-4o).
  4. Bohmer. No 36. Acta imperii selecta (Insprück, 1867, in-8o).
  5. 22 octobre 1007. Pour la bibliographie et l’authenticité de cet acte, voir Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen Âge (Lille, 1904, in-8o), p. 3.