Ce fut elle cependant qui prit les avirons au garage, car elle avait joué avec des gamins, et savait que lorsqu’ils s’occupent d’un exercice viril, ils ne sont guère disposés à écouter une femme.
— Attention, Crossjay, dit-elle. » Une obscurité dense se rabattit sur lui, comme un capuchon. Elle s’inclina en avant, pour se mettre à rire. « Petit imbécile, est-ce qu’on ne dirait pas que je vais vous faire un sermon ? » Dubitativement sa figure s’éclaira. « Je dénichais des oiseaux comme vous. J’aime les bons garçons et cela me plaît que vous soyez décidé à entrer dans la Marine Royale. Mais comment ferez-vous si vous n’avez rien appris ? Le capitaine vous questionnera, le savez-vous ? Il y a quelqu’un qui vous gâte : Miss Dale ou bien Mr Whitford.
— Ah bah ! s’exclama le jeune Crossjay.
— Alors c’est Sir Willoughby ?
— Je n’en sais rien. Je peux l’approcher.
— Je suis sûre qu’il est très bon pour vous. Vous croyez Mr Whitford sévère ? Mais il faut qu’il vous apprenne quelque chose pour que vous puissiez entrer dans la marine. Il ne faut pas le détester parce qu’il vous fait travailler. Hein ! Si vous vous étiez fait sauter aujourd’hui ? N’aurait-il pas mieux valu travailler tranquillement avec Mr Whitford ?
— Sir Willoughby m’a dit que lorsqu’il sera marié, vous ne me laisserez plus faire l’école buissonnière.
— Ah ! c’est pitié de choyer un grand garçon