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MERCVRE DE FRANCE — II-1899

cube de rigidité absolue, pouvant pénétrer sans modification tout corps, à la façon de l’éther lumineux.

Et nous venons de voir que la Machine est suspendue selon une direction invariable dans l’Espace absolu, mais en relation avec le mouvement diurne de la Terre, afin d’avoir un point de repère du temps parcouru.

Elle n’a enfin aucune partie magnétique, comme le fera voir sa description.

III

DESCRIPTION DE LA MACHINE

La Machine se compose d’un cadre d’ébène, analogue au cadre d’acier d’une bicyclette. Les barres d’ébène sont assemblées par des douilles de cuivre brasées entre elles.

Les trois tores (où volants des gyrostats), dans les trois plans perpendiculaires de l’espace euclidien, sont d’ébène cerclé de cuivre, montés selon leurs axes sur des tringles de tôle de quartz rubanée en spirale (la tôle de quartz se fabrique par les mêmes procédés que le fil de quartz), les extrémités pivotant dans des crapaudines de quartz.

Les cadres circulaires ou les fourches demi-circulaires des gyrostats sont en nickel. Sous la selle, un peu en avant, sont les accumulateurs du moteur électrique. Il n’y a pas d’autre fer dans la Machine que le fer doux des électro-aimants.

Le mouvement est transmis aux trois tores par des boîtes à rochets et des chaînes sans fin de fil de quartz, enroulées sur trois roues dentées, dans le même plan chacune à chacune avec les tores, et reliées entre elles et au moteur par des manèges et pignons d’angle. Un triple frein commande simultanément les trois axes.

Chaque tour du volant antérieur actionne un déclic, et quatre cadrans d’ivoire, juxtaposés ou concentriques, par l’intermédiaire d’une roue à gorge et d’un fil sans