Guldstad avec une pointe de compassion malicieuse.) Eh bien, Monsieur le négociant !
— À mon avis, tout présage leur
bonheur à tous deux.
— Vous-supportez la
peine avec un calme méritoire. Cela me fait plaisir.
. — Que voulez-vous dire, très honoré ?
. — Rien que, après avoir nourri l’espoir pour
vous-même —
. — Vraiment ? Vous croyez ?
. — Vous étiez pour le moins sur le chemin ;
vous avez nommé Mlle Halm ; et vous m’avez demandé —
— Oui, mais n’y en a-t-il pas
deux ?
. — C’est — l’autre, la sœur, que vous voulez
dire !
. — Oui, la sœur, l’autre, — justement.
Apprenez à connaître mieux cette sœur, et jugez vous-même si elle ne mérite pas d’être un tant soit peu plus remarquée que tout ce qui se passe maintenant dans la maison.
— Elle a sûrement toutes les
qualités.
. — Pas précisément toutes ; elle n’a pas
le vrai ton du monde : elle perd par là —
. — Oui, c’est fâcheux.
. — Mais que Mme Halm veille à cela
pendant un hiver, je parie qu’elle ne le cédera à personne.
. — Non, la chose est claire.
— Oui, c’est curieux avec les jeunes
filles !
— Elles sont comme la semence de seigle ;
elles poussent inaperçues sous le givre et la neige.
. — Depuis la Noël elles ne quittent plus
les salons de bal —
. — Elles s’y nourrissent de cancans et de scandales —
. — Et quand viennent les premières chaleurs
du printemps. —
. — On voit apparaître de toutes petites dames
vertes !
— Comme
j’ai bien fait ; pour le mieux — je me sens si heureux et sûr !
. — Ah, voilà le fiancé ; dites-nou