|c}}. — Non, mais le ménage, avec ses chaînes, son servage, la perte de toute liberté.
— Tu
ne connais pas le capital qu’il y a dans les pensées de la femme et dans sa parole.
Crois-tu que le négociant
voudra endosser ?
— Je ne suis pas sûr encore ;
j’essayerai.
— Je ne
peux pas me retenir ; il faut que je présente tout de suite —
. — Tu aurais dû te taire, et ne mêler aucun
étranger à ce qui est tien —
. — Non, ce serait drôle ; — à toi, mon camarade
dans la maison, j’aurais dû cacher mon jeune bonheur ! Non, maintenant, j’ai déjà les cheveux blonds [1] —
. — Tu veux les avoir encore bouclés ? Eh bien,
mon cher ami, si c’est ta pensée, dépêche-toi, et déclare-toi devant l’assemblée !
. — J’ai aussi pensé à le faire pour plusieurs raisons,
parmi lesquelles une surtout est importante ; suppose par exemple qu’il puisse se trouver ici un courtisan qui se glisse et se déguise ; suppose qu’il se déclare tout à coup comme prétendant ; ce serait désagréable.
. — Oui, c’est vrai ; j’avais tout à fait oublié
que tu voulais quelque chose de plus. Comme prêtre libre de l’amour, tu n’es que provisoire ; tôt ou tard tu avanceras, et ce n’est même que pour l’usage et une observance intraitable que tu n’es pas encore ordonné.
. — Oui, est-ce que le négociant ne —
. — Quoi donc ?
- ↑ Proverbe : « Celui qui a les cheveux blonds veut encore les avoir bouclés. »