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les hommes

J’ai brisé la fleur ; qu’importe
ceux qui jouissent des restes des morts.

ils choquent et vident leurs verres
Falk, aux dames.

— Voyez, c’est la chanson que vous m’aviez demandée ; — soyez indulgentes pour elle ; je suis très dépourvu.

Guldstad.

— Oh, qu’importe, quand seulement unechanson résonne ?

Mlle Skære, regarde autour d’elle.

— Mais Svanhild, qui montrait le plus d’ardeur ? — Lorsque Falk a commencé, elle s’est aussitôt envolée ; elle est partie maintenant.

Anna, indique le fond de la scène.

— Non, elle est assise là.

Mme Halm, avec un soupir.

— Cette enfant ! Dieu sait comment je pourrai la corriger !

Mlle Skære.

— Mais dites-moi, monsieur Falk, il m’a semblé que la fin de la chanson était moins riche en — en poésie, que le reste, il me semble, çà et là.

Styver

. — Oui, et il était sûrement si facile d’introduire

quelque chose de plus vers la fin.

Falk, choque, son verre

— On presse, comme du mastic dans une planche trouée, jusqu’à ce que ce soit bien nourri, lardé et marbré.

Styver, sans se troubler

— Oui, cela polit ; je m’en souviens si bien par moi-même.

Guldstad

— Quoi ! avez-vous cultivé la muse ?

Mlle Skære

— Mon fiancé ? Mon Dieu !

Styver

— Oh, si peu.

Mlle Skære, aux dames

— Il est de nature romantique.

Mme Halm

— Oui, nous savons !

Styver

— Plus maintenant ; il y a longtemps de cela.

Falk

— Le vernis et le romantisme s’en vont avec le temps. Mais autrefois, donc ?

Styver

— Oui, c’était dans le temps où j’étais amoureux.

Falk

— Est-il donc passé ? je ne croyais pas ton ivresse amoureuse dissipée.

Styver

— Maintenant je suis officiellement fiancé ; c’est plus qu’amoureux, que je sache.

Falk

— Très juste, mon vieil ami, j’en suis d’accord ;