Page:Mercure de France - 1891 - tome 3.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.

efforcé de rendre l’époque de la Terreur. Un tel procédé est assurément défectueux pour dégager la philosophie de l’histoire, mais donne très bien l’impression de la vie au temps que se propose de restituer l’auteur. À ce point de vue, un fourmillement de détails et d’anecdotes font de La Terreur à Paris un livre des plus curieux.

Z.

Lettre à Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies, par Frédéric Van Eeden, traduite du hollandais (Genève). — Épitre humanitaire où l’auteur critique l’autocratie russe plutôt que l’empereur, et fait un tableau des supplices de la Sibérie.

Z.

Ruades de Pégase, poésies ; par Saint-Thuron (Savine).

Madame, j’ai fini ces quatrains timorés ;
L’esprit n’est pas venu, la rime est difficile.
En les jetant au feu, sans doute vous direz :
« Celui qui fit ces vers était un imbécile ! »

Vers faciles, comme on voit.

Z.



CHOSES D’ART


Musés du Louvre. — Quels mystérieux motifs ont déterminé les conservateurs à faire encadrer un dessin de Jean Van Eyk la tête en bas ? (Salle X)

Musés du Luxembourg. On vient de créer une section d’estampes. Faute de place dans le musée, les planches acquises seront jusqu’à nouvel ordre conservées en porte-feuilles : des Bracquemond, Mary Cassatt, Chéret, Fantin Latour, Browm, Lepère, Storm, Jeanniot, Rivière, Serret, P. Huet, etc.

Chez Boussod et Valadon. — Une exposition de dessins de Forain. — Deux feux d’artifice de Whistler, des Seurat.

Chez Vanier. Vient de paraître, dans les hommes d’aujourd’hui, E. Schuffenecker, portrait, par Émile Bernard.

G.-A. A.


Échos divers et communications

À Messieurs les éditeurs Savine, Bailly, Vanier, Genonceaux, etc.

Germain Nouveau


Un de ces derniers lundis, M. Camille de Sainte-Croix révélait dans la Bataille Littéraire la maladie grave, mais non incurable, dont venait d’être atteint Germain Nouveau, un poète original et de haute valeur ; et il se déclarait en mesure de réunir pour un éditeur intelligent la matière d’un volume de ces poésies que Nouveau dispersa dans les revues, de façon à lui donner une joie peut-être sanitaire à l’heure de la con-