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JANVIER 1893

atteste un écrivain déjà mûri. C’est déjà un bien supérieur mérite qu’il diffère de ses aînés et répugne au procédé de nos grands pâtissiers littéraires battant leurs meringues dans un moule imperturbable. Il est estimable d’être le pommier du bord des routes : c’est une spécialité comme une autre, encore qu’un unique pommier dans le paysage à la longue me consterne. Mais le bon Dieu a permis que certains cerveaux fussent le Verger tout entier. Et j’attends du verger de Rachilde des automnes féconds en toujours neuves cueillettes.

                       CAMILLE LEMONNIER.