Page:Mercure de France - 1761-07.djvu/121

Cette page a été validée par deux contributeurs.

& dans les Arts, qui a donné à la France un éclat, une ſupériorité qu’elle n’avoit jamais eu depuis l’établiſſement de la Monarchie, & qui a été la brillante époque de ce tiſſu de glorieux evénemens qui illuſtrent l’hiſtoire de notre ſiécle.

Siécle à jamais mémorable, tant par les productions de l’eſprit que par les prodiges de la valeur ; auſſi fertile en célébres Écrivains qu’en Guerriers magnanimes.

Ne ſoyons donc plus ſurpris, ſi ſous un régne ſi poli & ſi éclairé, on eſt parvenu ſi promptement à fixer la véritable idée du point d’honneur, à décrier, à rendre même odieuſe & mépriſable la brutale fureur du duel contre laquelle l’autorité des Loix a fait tant d’inutiles éfforts ; ſi l’on a renfermé la bouillante ardeur de la Nobleſſe Françoiſe, dans les légitimes bornes de cette belle émulation, qui ne trouve de gloire que dans les occaſions de prodiguer ſon ſang pour la gloire de l’État, & pour le ſervice du Prince qui le gouverne.

Jouiſſez, ô Roi bienfaiſant, au ſein de votre Empire, du doux fruit de vos paternelles attentions ! Le titre ſacré & immortel de Bien-Aimé que vous a déféré le cri de la Nation, plus précieux que les monumens de bronze & de marbre, que la