Page:Mercure de France - 1748-10.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Du Prince & des Prélats l’heureuſe intelligence
Va retrancher partout tant de jours mal fêtés,
Et rendre à leurs travaux les Peuples enchantés.
Vous, hélas ! qu’aujourd’hui la miſere accompagne,
Habitans déſolés de la triſte campagne,
Conſolez-vous, Louis inſtruit de vos malheurs,
Touché de votre ſort, va calmer vos douleurs,
Et vous aurez enfin, que ce trait vous ſuffiſe,
L’aiſance que Henri vous avoit tant promiſe.

Faiguet, M. de P.


À IPHISE,

En lui envoyant un Bouquet le jour de ſa Fête.

JE vous le diſois hier, adorable Iphiſes ; la Divinité qui préſide aux ſonges me favoriſe quelquefois, mais jamais ſes faveurs ne m’ont été auſſi agréables que la nuit derniere. Je me ſuis crû tranſporté dans un bois charmant, où ſouvent je vais promener mes rêveries, mais cette nuit il étoit bien plus charmant encore. Le jour étoit des plus beaux, le Ciel ſans nuage, & le Soleil brilloit de tout ſon éclat. Ses rayons, qui perçoient à peine l’epaiſſeur du