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Près du trône placés paroiſſent des Miniſtres,
Éternels ennemis de tous conſeils ſiniſtres,
De l’eſtime publique uniquement rivaux,
Au ſeul bien de l’État conſacrant leurs travaux.
Je vois un ordre ſage introduit aux finances,
Allegeant le fardeau des ſubſides immenſes ;
Les peuples pour toujours délivrés des Traitans,
Et les impôts rendus plus ſimples, plus conſtans.
Je trouve en nos Cités une exacte police,
Qui protege les bons, en pouſuivant le vice ;
Les abus par ſes ſoins en tous lieux réformés ;
Les Citoyens pervers, flétris et réprimés.
Tremble aujourd’hui pour toi, tremble, chicane horrible,
Plus que la guerre même au Royaume nuiſible.
Dans tes replis en vain tu prétens te cacher ;
Je vois à ta ruine un Héros s’attacher.
Pour vous qui cultivez & Phébus et Minerve,
Que ces Dieux de leurs dons ont comblés ſans réſerve,
Vos talens dans la paix par le Prince excités,
Vont produire au grand jour mille ouvrages vantés.
Le commerce & les Arts, plus libres, plus faciles,
Augmenteront bien-tôt la ſplendeur de nos Villes ;
Et dans peu, revenus de cent climats divers,
Nos Vaiſſeaux répandront les richeſſes des mers.
Pour mieux nous aſſûrer l’eſpoir de l’abondance