Je n’y vois plus qu’un tyran qui m’y tient captive, que des barbares qui m’environnent, & qu’un Ibrahim qui rit de ma douleur.
Raſſurez-vous, Madame, ce père et son fils que vous pleurez…
Ah Ciel ! achevez, Comnene, expliquez-vous, il ſeroit cruel de me tromper.
Si le Ciel vous les avoit conſervés ?
Quoi ! Comnene, ils vivroient ? ſeroit-il possible ? ils vivroient ? les avez-vous vûs ? me ſera-t-il permis de les voir ?
L’Empereur ne m’en a pas appris davantage, & ſans doute il n’eſt permis qu’à lui de vous dire le reſte.
Eh bien, Comnene, courez lui parler, conjurez-le de hâter ma joye, qu’il me les montre, qu’il ſe rende à mon impatience ; je lui pardonne tout, ſi je les vois paroître : quelqu’un vient, je me retire, ſoyez ſenſible à mon inquiétude, & revenez m’en tirer, si vous ne m’abuſez pas.