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77.

Zarathoustra III : « Moi-même, je suis heureux. » — Lorsqu’il a quitté les hommes il retourne à lui-même. C’est comme un nuage qui se dissipe autour de lui. Le type de la vie, telle que le Surhumain doit la mener : un dieu épicurien.

Une divine souffrance, tel est le contenu du troisième Zarathoustra.

La condition humaine du législateur n’est amenée que comme un exemple.

Son amour violent pour ses amis lui apparaît comme une maladie, — il est de nouveau tranquille.

Lorsque les invitations viennent, il se dérobe doucement.


78.

Dans la quatrième partie il est nécessaire de dire exactement pourquoi le temps du grand Midi vient maintenant. Il s’agit donc de faire une description de l’époque, conditionnée par les visites, mais interprétée par Zarathoustra.

Dans la quatrième partie, il est nécessaire de dire exactement pourquoi « le peuple des élus » devait d’abord être créé — ce sont les natures supérieures, bien venues, en opposition avec les natures mal venues (caractérisées par les visites) : à celles-là seulement Zarathoustra peut communiquer les derniers problèmes, à elles seulement il peut faire appel pour une activité en faveur de ses théories (elles sont assez fortes, assez bien portantes et assez dures, avant tout assez nobles !) il peut donner en main le marteau qui régnera sur la terre.


79.

L’harmonie du Créateur, de l’Amant, du Connaisseur dans la puissance.


80.

« L’amour seul doit être juge » — (l’amour qui crée, qui s’oublie lui-même dans son œuvre).


81.

Zarathoustra ne peut rendre heureux qu’une fois que la hiérarchie est établie. Celle-ci est enseignée en premier lieu.

La hiérarchie, appliquée en un système de gouvernement de la terre : les maîtres de la terre, en fin de compte, une