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LE MASQUE DE FER ques Stuart, qui se disait Anglais, ne savait pas un mot d’an- çlais. M gr. Barnes se fonde sur la correspondance conservée à Rome entre Charles 11etson fils(i),et quiest en français, pour admettre qu’en effet Jacques ignorait l’anglais. C ’est là une affirmation toute gratuite; car Jacques avait déjà vécu à Lon­ dres quelque temps, nullement comme fils reconnu de Char­ les II, et j’ai peine à croire qu’il n’ait pasà ce moment appris une langue aussi facile, surtout francisée comme l’était l’an­ glais d’alors. En tout cas, voici la série des noms qu’aurait portés, avec la théorie de Mgr. Barnes, le Masque de Fer : Jacques Stuart de la Cloche; l’abbé Pregnani; Eustache d’Auger, valet; le pri­ sonnier de la Tour d’en Bas; le prisonnier de la Tour ; mon ou votre prisonnier; M. Latour ; mon ou votre ancien prison- nier; l’ancien prisonnier; l’homme de la deuxième ou de la troisième Bertaudière (Bastille) ; Marchioly. A. VAN GENXKP. (i) Les lettres de Charles à Jacquesde la Cloche furent publiées ily a une <jua- ranUinc d’années par le P. Boero. Mçr. Barnes na pas eu lesoriginaux entre les maiins et A. Lang m’écrit queles Jésuites ont entreprisde9 recherches dans It-urs Archives. Si ce sont des faux,l’identification deJacquesde la Cloche avecl’abbé Pregn ani devient plus impossible encore.