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Si, vous sentant marcher, Etoiles immobiles, Je m’inquiète mal de vos rafales d’or, E t si pour moi, passant aveuglé par les villes, Les forêts et les eaux sont surtout des décors, — Si, guère observateur de mes voisins mystères, Je n’ai réellement pénétré que dans moi, Cet impalpable grain de la minime terre, Je ne dédaigne pas néanmoins mon émoi : Car en laissant vibrer le chant d’une âme humaine Inéluctablement comme un espoir divin, J’obéis à l’essor des atomes qui traînent Dans tout ce qui vécut et qui vivra sans fin . a6t> MERCVRE DE FRANCE— >6-xi-igo8 PIERRE FONS.