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3s6 MERCVRE DE FRANCE— i6-xi-ig08 dispose et, en premier lieu, démontrer qu’elle a le droit de se cons­ tituer en science, en prouvant qu’elle a des faits certains, observables, propres, irréductibles et indestructibles, à sa base, comme en ont toutes les sciences faites et comme l ’e xige la méthode stradienne, la seule qui soit générale et complète. La preuve, par la méthode traditionnelle, qui est exclusivement individuelle et ne convainc que ceux qui pratiquent l’astrologie, ne donne pas à celle-ci ce caractère de certitude objective, imperson­ nelle et générale que présentent les sciences .mathématiques, physi­ ques et chimiques et qui les fait s’imposer à tous les esprits. Il faut donc enlever à l ’astrologie cet élément personnel qui la laisse dans la subjectivité, en déterminant, par des’observations et des expé­ riences nombreuses et précises, souvent répétées et variées, la nature de l ’influence des éléments astrologiques, considérés d ’abord un à un, puis dans leurs diverses combinaisons, en suivant leur degré de complexité. M. Paul Flambart est peut-être celui qui a le plus fait dans cet ordre d ’idées. En comparant un très grand nombre d’horoscopes, il est parvenu à dégager certaines lois de l ’influence astrale. La méthode qu’il suit est bonne, mais elle n ’est pas, à mon avis du moins, assez analytique. Sans doute il ne faut pas s’égarer dans l’analyse, mais avant toute synthèse, il est indispensable de s’assurer auparavant de la valeur des éléments qui doivent y entrer. M. Flambart ne me semble pas non plus suivre, dans ses recher­ ches, un ordre logique et déterminé d’avance; mais, quoiqu’il en soit on ne saurait trop le louer de s ’être libéré de la tradition et de mar­ cher hardiment dans la voie scientifique. Son dernier ouvrage, Preuves et Bases de l’Astrologie scien tifiqu e, ne fait que confirmer et justifier ses précédents travaux. C ’est « une sorte d’ inventaire de tous lesfaits positifs que quinze années d ’études expérimentales lui ont permis de recueil­ lir sur plusieurs milliers de naissances diverses ». En outre, il y défend l’astrologie et la méthode qu’il emploie, contre toutes les atta­ ques et toutes les critiques dont l’iine et l ’autre sont ou ont été l ’ob­ jet, de la part des ennemis de l ’astrologie ou des autres astrologues. Le petit Manuel d’Astrologie, que publie A. de Thyane, est un bon résumé de l ’astrologie traditionnelle ; il est très concis et par suite un peu trop sec pour convenir à des débutants. Il peut néanmoins servir de préparation à l ’étude d ’ouvrages plus complets, comme ceux de Fludd et de Julevno. — La brochure d’Urébo — ■ L’Art de dire l’Avenir — ne me parait pas, malgré son ingé­ niosité, donner des résultats assez probants, pour qu ’elle puisse être d’une réelle utilité. En voulant trop vulgariser et trop simplifier, on