![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/89/Mercier_-_Tableau_de_Paris%2C_tome_XII%2C_1789_%28page_3_crop%29.jpg/400px-Mercier_-_Tableau_de_Paris%2C_tome_XII%2C_1789_%28page_3_crop%29.jpg)
Telle est ma devise : Paris est la patrie d’un
Homme de Lettres, sa seule patrie. Pourquoi,
dira-t-on ? c’est d’abord parce qu’il se trouve
au centre de tous les genres d’instruction, Bibliothèques,
Cours, Gens éclairés ; à chaque pas il
peut s’instruire & s’amuser ; l’un vaut l’autre. Le
tumulte l’environne, & c’est au milieu de ce
tumulte qu’il peut choisir l’asyle le plus doux,
le plus paisible de l’univers. La haute Noblesse,
l’énorme opulence, la pédanterie de toute espèce,
passent à côté dé lui, & il ne leur devra rien.
Toutes ces petites grandeurs des Provinces viennent
se fondre & mourir à Paris. Le cérémonial,
l’étiquette ne l’assujettissent point, car il aura plus
de sociétés aimables qu’il n’en pourra cultiver,
& plus de connoissances agréables qu’il n’en
voudra faire ; point d’entraves, point de gêne,
point de ces respects, de ces bienséances provin-