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paroissent pas propres à écrire ; elles manquent de logique.

Je ne passerai point sous silence un fait qui prouve tout à la fois son courage & son amitié pour les gens de lettres & pour moi. Je publiai, au mois de janvier 1771, une pièce de théâtre, intitulée, Olinde & Sophronie ; on y trouva des allusions relativement à l’opération du chancelier Maupeou, qui faisoit la guerre à la magistrature[1]. Le parlement de Paris fut exilé le vingt janvier, & ma pièce fut publiée le vingt-deux. On donna à tous les traits de mon ouvrage une extension qui plaisoit au public, & qui lui servoit de vengeance tacite. Le ministère, qui alors n’étoit rien moins qu’indulgent, vouloit sévir contre moi. Crébillon

  1. Le chancelier avoit commandé cent-vingt brochures contre les magistrats. Tous les écrivailleurs affamés alloient au bureau de *****. Là, on payoit à tant la feuille les plus plats déraisonnemens. Le buraliste gagna, sur ces pauvres barbouilleurs, la moitié de la somme destinée à ces pamphlets.