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fectées ; mais ce qu’il y a de déplorable, c’est qu’ils partagent le pain destiné aux enfans du pauvre, qui semble les avoir adoptés à mesure que sa charge est plus grande.

CHAPITRE DCLIX.

Épitaphe.


Jai lu beaucoup d’épitaphes sur les tombeaux de nos grands. Je suis fâché de n’en avoir pas rencontré une seule à Paris semblable à celle qu’on voit à Londres. La voici :

Ci gît le docteur Fothergill, qui dépensa deux cents mille guinées pour le soulagement des malheureux.

Cet homme bienfaisant avoit formé le projet de rendre en Europe le sucre d’un usage universel, en faisant descendre le prix de cette denrée à la portée du plus pauvre. L’affranchissement des negres entroit dans ce plan qui mériteroit d’être repris par une de ces grandes ames que la Providence accorde quel-