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CHAPITRE DCV.

De la guérison des maladies vénériennes à Bicêtre.


On reçoit aussi à Bicêtre les personnes des deux sexes qui sont infectés du virus vénérien, pourvu qu’ils apportent un billet du lieutenant de police, qui ne leur est accordé qu’après que leur maladie a été constatée par le chirurgien de l’Hôtel-Dieu. Le nombre de ces malades n’est point fixe ; on n’en reçoit qu’autant que les salles destinées à cet usage en peuvent contenir.

La cupidité qui rançonne tout, n’a point respecté les regles du fondateur. Un infirmier, qui s’est arrogé le nom de gouverneur, exige, dit-on, des malheureux qui viennent se faire traiter quarante-huit sols, sans lesquels, malgré leurs billets de la police, il leur refuse la porte. On comprend quelles doivent être les suites de cette inhumanité.