tion de la police, le feu roi ne permit pas que M. d’Argenson s’y renfermât entiérement ; il l’appelloit souvent à d’autres fonctions plus élevées & plus glorieuses, ne fût-ce que par la relation immédiate qu’elles donnoient avec le maître, relation toujours si précieuse & si recherchée. Tantôt il s’agissoit d’accommodement entre personnes importantes, dont il n’eût pas été à propos que les contestations éclatassent dans les tribunaux ordinaires, & dont les noms exigeoient un certain respect auquel le public eût manqué. Tantôt c’étoient des affaires d’état qui demandoient des expédiens prompts, un mystere adroit, & une conduite déliée. Enfin, M. d’Argenson vint à exercer réglément auprès du roi un ministere secret & sans titre, mais qui n’en étoit que plus flatteur, & n’en avoit même que plus d’autorité. »
Fontenelle n’a point parlé de la sévérité de M. d’Argenson, de son penchant à punir ; ce qui est plutôt un indice de foiblesse que de force.