l’organe de nos idées ; comment, dans un autre réservoir, il sert à la génération.
L’anatomie pourra guérir un coup d’épée, & sera impuissante quand la fleche invisible d’un miasme particulier aura pénétré un de nos pores. Entre la chirurgie & la médecine, il y a un espace infini que rien ne peut combler.
Le tableau des découvertes faites en anatomie, l’inventaire des connoissances naturelles, laborieusement acquises depuis deux mille ans, nous a été donné par M. Lassus, & l’on ne voit pas sans étonnement que le dix-huitieme siecle a été le moins fécond en découvertes, quoique le scalpel, d’un bout de l’Europe à l’autre, ait constamment déchiré des milliers de cadavres.
La chirurgie, malgré la profonde attention qu’elle a donnée à l’anatomie, n’a pas caractérisé ce siecle, comme devant figurer parmi les siecles marqués par les grandes découvertes. La méthode curative est plus avancée.
Que de réflexions s’offrent en foule ! Nous nous perdons dans le labyrinthe de notre corps