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ment journalier des malades confiés à leurs soins. C’est un cours toujours ouvert & qui guide incessamment l’œil & la main de l’opérateur.

Tandis qu’on disserte théoriquement tous les jeudis sur des maladies chirurgicales, on a en outre l’avantage d’avoir dans la même maison un hôpital de vingt-deux lits, où l’on traite gratuitement les maladies chirurgicales les plus rares. Ainsi l’on a la théorie & la pratique tout-à-la-fois. Car il y a en chirurgie, comme dans toutes les sciences pratiques, la science & le métier ; & pour réussir pleinement, il faut réunir l’un & l’autre.

Cet hôpital particulier est un lieu de grande instruction, parce que rien ne s’y fait que les professeurs n’aient d’abord donné leurs avis & examiné ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Aussi y a-t-on vu & fait des observations très-précieuses.

Quand un homme de la lie du peuple est frappé d’une maladie chirurgicale, grave ou extraordinaire, il devient l’objet des soins