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les goûte en paix : mais pourquoi veut-il qu’on le considere, qu’on ait pour lui de la vénération ou de l’estime ? À quel titre ? que nous fait son opulence ? Elle n’est utile qu’à lui seul. Que toutes les jouissances l’environnent dans sa maison ; mais que hors de là, il laisse à l’homme de lettres l’estime publique qui lui est due, seule récompense de les nobles travaux.

Tout lecteur doit de la reconnoissance à tout auteur. Celui qui ne lit pas doit savoir encore que la langue, la société & les mœurs doivent infiniment à la classe des écrivains.

CHAPITRE DCXXIII.

Carrabas, pots-de-chambre.


Qui connoît le majestueux carrabas, attelé de huit chevaux, lesquels font quatre petites lieues en six heures & demie de tems. Il mene les gens à Versailles : il renferme dans une espece de longue cage d’osier vingt person-