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Un intérêt vil & sordide devroit-il contrebalancer la commodité publique ? Les loueuses de chaises aident en conséquence du bail à la destruction des bancs ; & bientôt on n’en trouvera plus un seul dans les promenades qui soit bon & solide.

Ainsi ces petits privileges qui enrichissent quelques obscurs particuliers, donnent à la chose publique je ne sais quelle physionomie avare & mesquine. Jusques dans les églises il n’y a plus de bancs pour le peuple ; celui qui veut s’asseoir pour écouter le sermon doit encore payer. Ces petites remarques paroîtront superflues ; elles disent beaucoup pour prouver que la cupidité particuliere contredit à chaque pas l’intérêt général.