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dîner gaiement dans les cabarets de Surêne. Les pélerinages eurent en tous tems plus d’une utilité ; & la population de la France doit infiniment au P. Duplessis, grand planteur de Calvaires.

Les vues des terrasses du Mont-Valérien sont uniques pour leur étendue & pour la beauté des objets qu’elles offrent. On y découvre les beaux paysages des environs de Paris, le vaste canal de la Seine, ses détours, & les villages qui décorent ses rives.

Un confesseur ayant ordonné à son pénitent, pour l’expiation de ses fautes, de faire un pélerinage au Calvaire avec des pois dans ses souliers, celui-ci, trouvant la tâche trop pénible & voulant toutefois obéir, les fit cuire au premier bouchon, & continua ainsi son chemin. Ainsi le petit comme le grand sait composer avec la loi & sa conscience. Qui n’a pas fait cuire ses pois !

On fait des retraites dans la maison des prêtres & chez les hermites qui y sont établis. On y jouit d’un bon air, d’une vue magni-