celui qui chante les batailles a l’air d’un luron, sa trogne est enluminée ; le grouppe est plus nombreux près de ce dernier, & ce contraste représente assez bien le petit nombre des élus & la foule des réprouvés.
La chanson joyeuse fait déserter l’auditoire du vendeur de scapulaires ; il reste seul sur son escabelle, montrant en vain avec sa baguette les cornes du démon tentateur, l’ennemi du genre humain. Chacun oublie le salut qu’il promet, pour courir à la chanson damnable. Le chanteur des réprouvés annonce le vin, la bonne chere & l’amour, célebre les attraits de Margot ; & la piece de deux sols qui balançoit entre le cantique & le vaudeville, hélas ! va tomber dans la poche du chantre mondain.
Tous deux crient à tue-tête, & affichent sur leurs tableaux, Par permission de monseigneur le lieutenant-général de police ; car tout charlatan le monseigneurise. Toutes ces permissions en son nom, gravées en grosses lettres, font croire au petit peuple que le lieu-