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movible qu’ils ont obtenue ; conséquemment ils deviennent calmes & modérés. On peut les considérer, chacun dans leur paroisse, comme de petits évêques, sur-tout quand elles sont considérables.

Mais il y a une très-grande inégalité, & dans l’étendue, & dans la rétribution. Le vaste fauxbourg Saint-Antoine n’a qu’une paroisse, ainsi que le fauxbourg Saint-Germain ; & dans la Cité, quatre ou cinq paroisses sont adossées l’une à l’autre, & telle maison appartient à deux patrons différens.

Le clergé des grandes paroisses me paroît trop nombreux ; c’est un régiment en surplis. Que font tous ces prêtres ? Ils portent des cierges aux convois ; ils figurent dans les grand-messes ; ils alongent les processions. Il y a trop de prêtres pour ces cérémonies, d’ailleurs superflues, ainsi qu’il y a trop de commis dans les bureaux. On pourroit réduire au quart le clergé de ces paroisses ; mais comme il forme une espece de cour auprès du pasteur, & que celui-ci est flatté de se voir environné