cette fête à la campagne. L’humble curé du village faisant le tour des champs, est alors plus grand que le pontife de la capitale.
CHAPITRE DV.
Le Landi.
Lorsque le papier n’étoit pas encore en usage, on se servoit de parchemin, & tous les ans on en vendoit pour toute l’année, à une foire franche, où le recteur de l’université alloit en procession. Les écoliers & les régens, seuls consommateurs du précieux parchemin, l’accompagnoient à cheval. Dès lors les écoliers n’ont point oublié la fête du landi. Elle arrive au commencement de l’été.
Les écoliers cotisant leurs bourses, dans l’âge où l’on n’a pas encore appris à calculer, courent chez tous les loueurs de chevaux. Malheur aux pauvres animaux efflanqués sur qui tombera le sort ! C’est leur jour de supplice.
L’écolier se leve avant l’aurore. Sorti des