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CHAPITRE CCCCXCIII.

Comédie clandestine.


Je ne parlerai pas ici de ces farces irreligieuses où une jeunesse indévote se permet des gaietés très-indiscretes ; où l’on voit le prêtre disant la messe, qui va cherchant l’hostie que la souris a emportée pendant le Dominus vobiscum, & déjà à demi croquée. Je ne répéterai point le dialogue de l’abbesse se confessant au cordelier ; il faut laisser ces bouffonneries sous le voile qui les couvre.

Je dois parler de certaines petites pieces libres & voluptueuses qu’on vient d’accueillir en secret, comme infiniment propres à débarrasser les femmes de ce reste de pudeur qui les fatigue.

Là, Thalie, comme on l’a tant de fois reproché aux dramatistes, n’est plus une régente, le théatre n’est plus une école : on en a chassé toute morale ; ce n’est point l’esprit