fermentation, que le bouquiniste est obligé de couper le volume en trois parts, afin de pouvoir fournir à l’empressement des nombreux lecteurs ; alors vous payez non par jour, mais par heure. À qui appartiennent de tels succès ? Ce n’est guere aux gens tenant le fauteuil académique.
Ces loueurs de livres n’en connoissent que les dos, & ils ressemblent en cela à plusieurs bibliothécaires & à quelques princes qui ont une bibliotheque ordinairement assez utile aux autres.
Une mere dit à sa fille, je ne veux point que vous lisiez. Le desir de la lecture augmente en elle : son imagination dévore toutes les brochures qu’on lui dérobe ; elle sort furtivement, entre chez un libraire, lui demande la nouvelle Héloïse, dont elle a entendu prononcer le nom ; le garçon sourit ; elle paie & va s’enfermer dans sa chambre.
Quel est le résultat de cette jouissance clandestine ? Je dois mon cœur à mon amant ;