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dans l’endroit le plus étranglé du quai de l’Horloge-du-Palais. Deux voitures à cause des bornes y passent à peine ; la borne rétrécit la voie. Quoi de plus visible ? & comment répete-t-on une erreur aussi capitale ?

Les trotoirs de Londres sont très-bas, & tous sont sans bornes. Jamais les cochers ne font monter leurs roues dessus : le petit parapet suffit pour les en empêcher.

L’on a mis des bornes barrées aux deux côtés de la belle rue de Tournon. Des trotoirs de six pouces de haut, & bordés de fer, auroient tout aussi bien cassé les roues, & auroient été plus commodes pour les piétons.

La pauvre infanterie demande depuis long-tems cette retraite, pour marcher plus paisiblement dans les rues de cette turbulente ville. Il est possible d’en établir dans plusieurs, il en est d’assez spacieuses pour cela ; mais c’est en dalle de pierre, & non en pavé, qu’il les faudroit.

Ces trotoirs seroient sur-tout nécessaires aux approches de cette capitale. Dans les