inglorieux périroit dans la mémoire de l’ami des hommes.
Le premier qui a dit en politique, la nécessité est mere de l’industrie, a créé un adage pour un tyran. L’industrie ne sera jamais la fille de la nécessité. La misere abat, énerve ou désespere, pousse au crime ; & tous ceux qui désolent la société, sont plutôt mus par le besoin extrême, que par la soif des richesses. Voudras-tu diminuer le nombre des forfaits ? Sache multiplier les subsistances, & laisse à chacun son industrie, sans la vendre ni la grever. C’est l’intérêt des riches ; car quand ils s’obstinent à tout concentrer dans leurs mains avides, à les fermer impitoyablement, le pauvre, poussé à bout, finit par les leur ouvrir de force.
Si ton autorité parvient à détruire toutes les tyrannies dans ton empire ; si tu fais trembler réellement les petits oppresseurs qui sous ton nom fouleroient la liberté, un cri unanime bénira ton autorité, & la rendra plus puissante & plus sacrée. Mais si, par