Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 126 )

Oh ! tant mieux, cela me rassure ; il est moins déplaisant d’avoir la pluie sur le corps toute l’année & de faire la grimace aux passans, que de rencontrer une plume… Eh bien, mon cher confrere, de grace, continuez donc ce petit dialogue ; qui vous en empêche ?

CHAPITRE CCCC.

Passe-par-tout.


Tout homme qui loge dans une maison où il y a une allée, se trouve obligé de porter sur soi un passe-par-tout ; il ne faut pas qu’il y manque, sous peine de coucher à la porte, car il aura beau frapper, son voisin qui ne le connoît pas, qui ne se soucie point de lui, ne se relevera pas pour lui ouvrir.

Que devient donc un homme qui a oublié son passe-par-tout ? Il ne veut point aller s’exposer dans un mauvais lieu ; il veut dormir, il a sommeil. Un fallot au fait des gens fourvoyés ou attardés le conduit rue Tire-