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théorie & la pratique tout à la fois ; car il y a en chirurgie, comme dans toutes les sciences pratiques, la science & le métier. Pour être parfait, il faut savoir l’un & l’autre.

Cela forme un lieu de grande & journalière instruction, parce que rien ne s’y fait, que les professeurs n’aient d’abord donné leur avis, & examiné ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Aussi, y a-t-on vu & fait des observations très précieuses. J’ai été témoin bien des fois que des gens de la lie du peuple ont eu, pendant leurs maladies très-graves, plus de véritables secours de la part de l’art de guérir, que n’en pourroit avoir un millionnaire avec tout son or. Les opérations, réputées, il y a cent ans, les plus difficiles, se rapprochent du point de perfection.

Il y a encore, dans l’école, une bibliothèque d’environ dix mille volumes ; ce qui est un secours utile. Aussi, cet art a-t-il été véritablement en croissant. Il n’y a point d’esprit de corps, L’académie de chirurgie