mens ; annonces de charlatans ; arrêts de la cour de parlement ; arrêts du conseil qui les cassent ; biens en décret, ventes après décès & au dernier enchérisseur, monitoires, chiens perdus, sentences du Châtelet, avis aux ames dévotes, marionnettes, prédicateurs, exposition du Saint-Sacrement, régiment de dragons, traité de l’ame, bandages élastiques, &c. bref, de tous ces différens papiers que le public a sous les yeux, qu’il ne lit pas, & qui ne servent qu’à déguiser la nudité des murailles.
Si le peuple s’accoutumoit à lire ces affiches, il apprendroit peut-être à moins défigurer l’orthographe françoise ; mais il ne s’embarrasse ni de l’orthographe, ni de tout ce qu’annonce cette multitude de placards.
On voit quelquefois des arrêts de la cour, qui ont six pieds de haut sur trois de large, & le caractere en est menu. Quel malheureux débordement d’inutiles paroles ! On regarde l’affiche avec étonnement ; personne ne la lit. Il s’agit d’un procès obscur entre