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« Ce n’est pourtant point un libelle[1], c’est l’ouvrage d’un citoyen sensible & courageux, que de petites considérations n’arrêtent point ; il a voulu voir ce que personne ne contemple ; il a fixé ses yeux sur des objets dont tout le monde détourne ses regards autant qu’il le peut. Il a observé la plus vile populace de la Halle, dans les prisons, dans les hôpitaux, à Bicêtre[2], jusques dans son cimetiere de Clamart. En pénétrant dans ces cloaques de l’humanité, il a vu des maux, des crimes, des situations horribles, dont hors de là on n’a point d’idée, & qu’on ne trouve point dans les autres livre[3],

  1. Le critique me fait bien de la grace ! Vous qui m’avez lu, dites, cet ouvrage peut-il réveiller le moins du monde l’idée de ce mot odieux de libelle ? Pourquoi l’avoir employé ? Il me pese.
  2. Je n’ai dit qu’un mot sur Bicêtre ; mais j’en parlerai dans un des volumes suivans.
  3. Voilà un éloge qui me touche beaucoup, & que je m’empresserai à mériter encore.