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« Le plâtre & la chaux, pendant leur calcination, se chargent d’une grande quantité de phlogistique qui tend sans cesse à se dissiper. Ce phlogistique ayant plus d’affinité avec les acides qu’avec les deux matieres terreuses auxquelles il est uni, les abandonne avec facilité pour s’unir à l’acide de l’air. De cette union il résulte un soufre très-volatil ; soufre qui s’unit à son tour à la terre alkaline de la chaux & du plâtre, & forme une combinaison connue en chymie sous le nom d’hepar sulphuris, ou foie de soufre. La présence de ce foie de soufre est sensible, lorsqu’on fait éteindre la chaux dans un lieu fermé.

» Suivant l’observation de tous les chymistes, le foie de soufre dissout, non-seulement la majeure partie des métaux, mais encore les substances animales & végétales : il corrode, il detruit sur-tout les matieres animales ; & l’on doit concevoir aisément les désordres affreux qu’il peut causer & qu’il cause en effet dans nos visceres, quand nous le respirons. »